Tout comme les êtres humains, les animaux ressentent de la douleur, de la peur, et souhaitent vivre en liberté. Pourtant, ils sont enfermés dans de petites cages de laboratoires à des fins expérimentales, et également maltraités et tués dans le cadre « d’expériences scientifiques
».
Les animaux sont empoisonnés lors d’expériences ; leur peau et leurs yeux sont brûlés avec des produits acides ; le personnel du laboratoire les prive de nourriture, d’eau ou de sommeil et les expose à un énorme stress psychologique. Pour les essais cliniques de médicaments, les animaux sont délibérément infectés par des maladies, paralysés, mutilés et leur cerveau blessé. Ils sont également irradiés, gazés, brûlés, gavés, reçoivent des chocs électriques et sont tués.
Toutes les 54 secondes, un animal meurt dans un laboratoire d’expérimentation animale en Suisse
Selon les statistiques sur l’expérimentation animale, plus d’un demi-million d’animaux subissent ces cruautés chaque année en Suisse. [1] Les souris et autres petits animaux sont des animaux qui sont particulièrement concernés par ces tortures, mais des milliers de chiens et des centaines de chats et de primates sont également maltraités dans les laboratoires d’expérimentation animale. [2]
Cependant, beaucoup plus d’animaux souffrent dans le secteur de l’expérimentation animale que les chiffres officiels veulent nous faire croire. Tous les animaux élevés en laboratoire n’ont pas les caractéristiques souhaitées en termes de sexe ou de constitution génétique. Ainsi, certains ne peuvent être utilisés lors des expériences. Par exemple, les statistiques sur la détention d’animaux de laboratoire recensent cinq fois plus de souris génétiquement modifiées que les statistiques portant sur l’expérimentation animale. Cela représente près d’un million de souris au lieu de 180 000. [3] En outre, plus de 12 000 fœtus de souris, de rats et de poulets ainsi que des larves d’amphibiens et de poissons ont été maltraités lors d’expériences animales menées par des laboratoires suisses au cours de la dernière année de l’étude. Et tout cela se produit malgré le caractère inexact des expérimentations animales sur le plan scientifique et alors que les résultats ne sont presque jamais transférables à l’humain. [4]
Les tests sur les animaux sont dangereux pour l’humain
Les expériences sur les animaux sont financées par d’importantes sommes d’argent public, bien que des études aient depuis longtemps montré que les résultats ne peuvent presque jamais s’appliquer à l’homme. La réaction d’une souris ou d’un rat artificiellement malade à une substance active donnée diffère sensiblement de la réaction d’un être humain. En tout, 95 % de tous les nouveaux médicaments échouent aux essais cliniques sur l’humain, même s’ils ont été classés auparavant comme efficaces et sûrs lors de tests sur les animaux. [5]
De nombreux scandales pharmaceutiques, comme celui de la thalidomide, confirment l’inexactitude scientifique des expériences sur les animaux. Malgré de nombreux tests, les malformations spécifiques que le principe actif de la thalidomide provoque chez l’humain ne peuvent être provoquées que chez certaines espèces animales, comme le lapin néo-zélandais et une seule espèce de singe.
Les méthodes sans expérimentation animale ne sont pas assez encouragées
Il existe de nombreuses méthodes alternatives qui peuvent être utilisées en lieu et place des expérimentations animales. Ces méthodes modernes reposent par exemple sur des tests et des études de cellules et de tissus humains, des simulations informatiques ou des systèmes d’organes entiers en format miniature. Elles sont même moins chères et encore plus rapides que les expériences sur les animaux.
Certaines méthodes sans expérimentation animale sont déjà utilisées avec succès. Pourtant, ces méthodes plutôt bien développées et prometteuses ne sont guère subventionnées. Alors que les tests sur les animaux sont soutenus par l’État à hauteur de 100 à 200 millions de francs par an, les méthodes sans expérimentation animale ne sont financées qu’à hauteur de 3 millions de francs. [6]
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE
Les tests sur les animaux ne sont pas seulement effectués pour les médicaments et les cosmétiques. Ils sont également utilisés pour des produits dont on ne le soupçonnerait pas, tels que la nourriture pour chiens, les produits de nettoyage ou les denrées alimentaires.
- N’achetez pas de produits pour lesquels des expériences sur les animaux ont été effectués ou commandés.
- Informez vos amis et connaissances de la souffrance des animaux dans les laboratoires et demandez-leur de n’acheter que des produits n’ayant impliqué aucune expérimentation animale.
- Si vous êtes étudiant dans une université où les animaux sont disséqués pour l’enseignement, obtenez une dispense de cours et engagez-vous pour un enseignement sans expérimentation animale.
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SOURCES
[1] Bundesamt für Lebensmittelsicherheit und Veterinärwesen: Tierversuche, https://www.blv.admin.ch/blv/de/home/tiere/tierversuche.html, zuletzt eingesehen am 27.01.2020
[2] Bundesamt für Lebensmittelsicherheit und Veterinärwesen: Tierversuche 2018 in der Schweiz, Anzahl Tiere nach Tierart und Schweregrad, https://www.tv-statistik.ch/de/statistik/#graph4, zuletzt eingesehen am 27.01.2020
[3] Bundesamt für Lebensmittelsicherheit und Veterinärwesen: Erläuterungen, https://www.tv-statistik.ch/de/erlaeuterungen/, zuletzt eingesehen am 27.01.2020
[4] Neue Züricher Zeitung (29.11.2006): Erkenntnisse aus Tierversuchen – auf den Menschen übertragbar?, https://www.nzz.ch/articleEP2H1-1.79276, zuletzt eingesehen am 27.01.2020
[5] Arrowsmith, J. (03.01.2012): A decade of change, Nature Reviews Drug Discovery, Seiten 17-18
[6] Tagesanzeiger (19.03.2019): Initiative gegen Tierversuche stösst auf Kritik, https://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/initiative-gegen-tierversuche-stoesst-auf-kritik/story/20204568, zuletzt eingesehen am 27.01.2020